L'acquisition du domaine de la Cras

En novembre 2013, Dijon métropole rachète le domaine de La Cras, par l'intermédiaire de la SAFER. À cheval sur les communes de Dijon, Plombières-lès-Dijon et Corcelles-les-Monts, ce territoire se situe à la charnière des espaces naturels préservés de la Combe à la Serpent et du Mont Afrique. 

Prairie au plateau de la Cras, juin 2017

La gestion des 166 ha du domaine a été confiée à la chambre d'agriculture de côte d'or, via un bail emphytéotique de 40 ans (*emphytéotique = de très longue durée).

L’ensemble du site est suivi par un comité scientifique regroupant les techniciens de la Chambre d’Agriculture, les chercheurs de l’INRA (institut national de la recherche agronomique), le Jardin de sciences et l’Office National des Forêts.

L'avenir de La Cras

La Chambre d'agriculture de Côte d'Or et Dijon métropole ont défini conjointement l'avenir du site :

  • Réaliser des installations agricoles viables, raisonnées et diversifiées sur le site
  • Faire du site une passerelle entre le citadin et le monde agricole, entre le citadin et la recherche en agro-écologie
  • Privilégier la qualité, le respect de l’environnement et le développement de circuits courts

Des cultures raisonnées et diversifiées

Le domaine de 166 ha de La Cras se compose d'une part importante de terres consacrées à la vigne. L'acquisition du domaine de La Cras par Dijon métropole marque la renaissance d'un véritable vignoble dijonnais, sur des terres répertoriées AOC Bourgogne (Appellation d'origine contrôlée Bourgogne). Un conservatoire viticole s'étend sur 7 hectares (projet porté par la Chambre d'agriculture de Côte d'Or et l'ensemble de la filière viticole régionale).

D'autres cultures agricoles, diversifiées et raisonnées, sont prévues telles que lentilles, cassis, pois, truffière, verger conservatoire, ainsi que l'installation de ruches.

Certaines parcelles du terrain sont dédiées à l'expérimentation agricole et aux pratiques agro-écologiques.

Sur le site, une Forêt des enfants, joue à la fois un rôle symbolique et écologique : un enfant né à Dijon équivaut à un arbre planté. À terme, la forêt couvrira 5 à 10 ha du terrain de la Cras.

Préserver des terres aux abords des villes

Pour préserver la ceinture verte dijonnaise, un levier d'action passe par la maîtrise de la consommation de l'espace, sans interdire le développement urbain, ni sanctuariser les terres naturelles et agricoles. D'un côté, l'accent est mis sur une urbanisation raisonnée, dense, pour accueillir de nouveaux habitants sans "grignotage" rural. De l'autre, il faut protéger les terres agricoles.

Identifier le foncier agricole disponible

C'est ici que la convention avec la SAFER Côte d'Or (Société d'aménagement foncier et d'établissement rural) entre en jeu. Elle cartographie les terres agricoles du territoire, dans 46 communes de l'aire urbaine du dijonnais, afin de dégager des disponibilités foncières pour l'avenir.

Les terres de Dijon métropole

Après l'acquisition du domaine de La Cras, domaine agro-environnemental et viticole de 160 ha aux portes de Dijon, la métropole poursuit sa stratégie de recensement, d'acquisition et de mise en culture de nouveaux terrains. 

La ferme de la Motte Giron, constituée de 59 hectares de terres agricoles et située chemin de la Rente de Giron à Dijon, est l'une des plus récentes acquisitions de la collectivité (mars 2017).

Une agricultrice s’est lancée dernièrement dans la culture de légumineuses (pois) et de moutarde, en complément de ses culture classiques (blé, colza, orge). En 2017, elle a également planté 7 ha de cassis « noir de Bourgogne » et « black down ». Une production locale qui permettra aux quatre liquoristes dijonnais (Lejay-Lagoute, Briottet, Boudier et L’Héritier-Guyot) de fabriquer du cassis de Dijon avec un fruit cultivé à Dijon.

Ce sont 16 ha de moutarde qui ont été plantés en septembre 2017 entre Corcelles-les-Monts et Plombières-lès-Dijon. C'est Romain Duthu l'exploitant et responsable du site. Il espère une production de 1,5 tonne.

Il projette également avec sa compagne Andréa Debard, de construire un poulailler avec 240 poules pondeuses et un verger de pommiers et cerisiers.

La stratégie métropolitaine essaime sur le territoire. Les communes mènent à leur échelle des projets visant à développer l'agriculture et les circuits courts. La commune de Quetigny, notamment, mène de nombreuses actions (maraîchage bio, marché bio...)

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