L'histoire commence dans les coulisses de la Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires. Le 16 novembre 2010, elle a obtenu de l’Unesco que le Repas gastronomique des Français soit inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. De cette inscription est né le réseau français des Cités de la gastronomie. Lancé officiellement en janvier 2013, il regroupe 4 villes de France : Paris-Rungis, Tours, Lyon et Dijon qui s’est vu confier la thématique "vin", choix renforcé par la présence à Dijon de la chaire Unesco "Culture et traditions du vin" rattachée à l’université de Bourgogne.

Repas gastronomique des Français

Le « Repas gastronomique des Français » est reconnu par l’Unesco, depuis le 16 novembre 2010, comme "Patrimoine culturel immatériel de l’humanité".

Il s’agit d’un repas festif dont les convives pratiquent ensemble l’art du "bien manger et du bien boire". Cette inscription met l'accent sur la convivialité et le bien être ensemble. Il s'agit aussi bien du gueuleton entre amis que du repas d'affaires. Parmi ses composantes importantes figurent : le choix attentif des mets, le mariage entre mets et vins, l'achat de produits du terroir, la décoration de la table, le plaisir de cuisiner ensemble, une gestuelle pendant la dégustation (humer et gouter), le discours gastronomique (parler à table de ce que l'on mange et boit).

Le Repas gastronomique des Français doit respecter un schéma caractéristique : Apéritif - Entrée - Poisson et/ou viande avec des légumes - Fromage - Dessert - Digestif.

Depuis 2013, le repas des Français n'est plus le seul à figurer sur cette liste, on y retrouve la cuisine traditionnelle mexicaine, le régime méditerranéen et le washoku japonnais. Ainsi que des plats spécifiques, en provenance d’autres régions du monde : le dolma (feuilles de vignes farcies de légumes ou de riz), le kimchi (légumes fermentés pendant plusieurs semaines), le Nshima (sorte de porridge épais au maïs), le pain d’épice croate, la pizza napolitaine. Et même quelques boissons : le vin de Géorgie, la bière Belge et le café arabe.

Climats du vignoble de Bourgogne

Les Climats du vignoble de Bourgogne ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, en tant que paysage culturel, en juillet 2015. Sur cette fine bande de 50 km de long à peine, s'étendant de Dijon à la côte de Beaune, on produit moins de 1% du vin mondial. Pourtant ce vin-là est l'un des plus connus et convoités au monde. Les Climats forment une incroyable mosaïque de parcelles viticoles, donnant naissance à des nectars d'exception, tous différents les uns des autres. Pendant deux millénaires, la production de ces vins uniques au monde a façonné les paysages et les cités.

L'Unesco reconnaît ainsi la valeur universelle de ces Climats et à travers eux une culture spécifique à la Bourgogne historique et à Dijon, sa capitale, tout entière tournée vers l'expression du vin et de la vigne, des moines de Cluny et de Cîteaux au simple vigneron. Le secteur sauvegardé de Dijon fait pleinement partie du périmètre reconnu par l'Unesco.

Qu'est-ce qu'un Climat ?

Ce terme bourguignon désigne une parcelle de vigne, délimitée et nommée depuis des siècles, qui possède son histoire et bénéficie de conditions géologiques et climatiques particulières. Les Climats du vignoble bourguignon ont révélés au fil des siècles des crus et des cuvées distincts les uns des autres, associant parcelle de terrain, cépage, savoir-faire et hiérarchie de caractères. De Dijon aux Maranges, 1247 Climats dessinent ce paysage unique composé de vignobles, de murets, de cabottes, de caves et de maisons vigneronnes.

Colline des Cortons
Photo des vignobles de la colline des Cortons, frontière naturelle entre la côte de Nuits et la côte de Beaune. Copyright Jean-Louis Bernuy

Voir la carte des climats de Bourgogne, sur le site des climats de Bourgogne

L'influence des villes de Dijon et de Beaune fait partie intégrante de ce paysage, visible à travers de prestigieux édifices comme le palais des ducs de Bourgogne et les Hospices de Beaune. Au XVe siècle, une décision historique des ducs de Bourgogne a d'ailleurs fait naître l'exceptionnelle singularité des vins de Bourgogne : en 1395, ils imposent un cépage, le pinot noir et interdisent le gamay. Le Bourgogne est né !

Le centre historique, partie intégrante des Climats

Les quelques 100 hectares du site patrimonial remarquable de Dijon (correspond à l'ancienne dénomination de "secteur sauvegardé") font partie intégrante du périmètre inscrit au patrimoine de l'humanité. L'Unesco reconnaît ainsi l'empreinte de la viticulture dans l'héritage architectural de la ville. On trouve au détour des rues et des hôtels particuliers l'empreinte des moines, des ducs de Bourgogne, des négociants et des vignerons qui ont façonné, protégé et promu les Climats au fil des siècles.

Approfondissez vos connaissances sur les Climats du vignoble de Bourgogne

Dijon vignes, sept lieux emblématiques

Le centre historique de Dijon regorge d'une multitude de signes de son histoire viticole. Il suffit de lever les yeux. Ici, le « Bareuzai », statue d'un vigneron foulant le raisin, au beau milieu de la place François Rude... Et là, juste derrière les gargouilles de l'église Notre-Dame, cette frise figurant des vignes ! Plus loin, ce cellier voûté d'ogives, construit par les moines de Clairvaux, pour stocker le vin...

Découvrez « Dijon vignes » en sept lieux capitaux :

Carte du secteur sauvegardé de Dijon
Carte du centre historique de Dijon, reprenant les 7 lieux du parcours « Dijon, terre des vins de Bourgogne ».

Vers la route des grands crus

La route des grands crus débute à hauteur du site de l’ancien hôpital général. Créée en 1937 par le Conseil départemental de la Côte d’Or, elle traverse Dijon et Beaune ainsi que 37 villages renommés. Figurent parmi eux Gevrey-Chambertin, le village aux neuf grands crus et 26 premiers crus, Vougeot, Vosne-Romanée, Nuits-Saint-Georges, Aloxe-Corton, Pommard, Meursault ou encore Chassagne et Puligny-Montrachet. Un parcours remarquable de 60 kilomètres pour découvrir le meilleur de la production viticole bourguignonne.

Petite histoire

Au fil de l’histoire, les vins de la Côte de Beaune et de la Côte de Nuits ont supplanté la notoriété des vins du Dijonnais. Mais jusqu’aux XVIIe et XVIIIe siècles, ces derniers tenaient la dragée haute à leurs concurrents. C’est le développement des Climats du vignoble de Bourgogne et ses hiérarchies de parcelle qui a redessiné les influences. « Ces Climats ont connu leur apogée au XIXe siècle avec l’avènement des grands classements qui ont ensuite servi de base aux appellations d’origine contrôlée (AOC) au début du XXe siècle »,
raconte Jocelyne Pérard, membre du conseil stratégique de la Cité de la gastronomie et du vin, et présidente de la chaire Unesco dédiée aux Cultures et traditions de la gastronomie et du vin. La restauration en cours du vignoble du Dijonnais devrait redonner robe et couleurs au nectar local.

Site patrimonial remarquable

Forte d'un passé très riche, la ville de Dijon comporte l'un des plus vastes site patrimonial remarquable. Ce centre historique est désormais reconnu par l'Unesco comme « bien à valeur universelle ». Fière de son patrimoine, la ville entreprend des travaux réguliers pour soigner et redonner tout son lustre aux bâtiments historiques.

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